Trail du Glazig 2014 : 1 - Tempête : 0

 

Le 9 février 2014, les Côtes d’Armor (vous savez, le département qui a failli être rayé de la carte pour cause d’attaque au cocktail explosif à base d’intempéries intempestives, de tempêtes et d’inondations à répétitions, certains appelleraient ça un pléonasme), a vu se dérouler différents évènements de diverses importances, à vous de juger : record de vente du bois de chauffe à Paimpol, le lancement de la saison musicale des Trieux Tonic Blues à Lézardrieux, création de 2 nouvelles associations de voitures à pédales à Pludual, j’en passe et des meilleurs.

Mais l’évènement costarmoricain le plus important de la journée s’est tenu à Plourhan, (cherchez Saint Brieuc sur la carte, c’est plus facile ; et oui, « costarmoricain » ça existe, j’ai vérifié sur wikipedia, alors ?!) : le Trail du Glazig, et accessoirement la 2^ème sortie officielle du XRT. L’évènement devait se dérouler sur 2 jours, et puis Dame Nature étant bien capricieuse depuis quelques semaines, les courses du samedi ont dû être annulées. Etant inscrite sur 2 courses, le Noz Trail de 9Km le samedi soir et la Course Découverte de 11 Km le dimanche matin, c’était la moitié de mon weekend qui partait ainsi à l’eau… Flûte a-l’eau-rs, même pas de champagne. Après quelques jours d’hésitations et les encouragements de quelques XRTiennes chevronnées, j’ai décidé finalement en mon âme et conscience d’accomplir cette folie au moment de retirer mon dossard : courir le 25 Km ! Les conditions étaient pourtant peu engageantes si on s’attarde un instant sur la météo de samedi : la pluie, le vent, le froid, tous les départements alentours en alerte rouge crûes… Mais décidément, le parcours du 11 Km avait l’air trop pourri, tout dans les chemins de terre, pas un petit bout de mer à l’horizon. L’envie d’aller tutoyer les vagues et le sable mouillé a été plus forte et je dois dire que je n’ai pas regretté mon choix.

Car dimanche matin s’est levé, et là, miracle : la nuit avait emporté avec elle toute la mauvaise humeur de Dame Nature. Un beau ciel bleu trônait au-dessus de nos têtes, le vent s’était envolé (oui, c’est comme ça en Bretagne, le vent s’envole), le soleil brillait, et le froid ma foi aurait pu être pire. Le départ du 45 Km s’est fait à 8h15, à la frontale pour certains, mais nos XRTiens n’avaient pas peur de la fin de nuit et sont donc partis comme des balles au nombre de 5 : Pascal, Ludo, Yann, Stéphane, Emmanuel. 5, c’est un bon chiffre, c’est comme les doigts de la main, différents et solidaires à la foi. Et donc dans l’autre main, celle qui a couru le 25 Km, il y avait Agathe, Delphine, David, Jérôme et moi-même.

Les moments marquants de ce parcours de 25 Km : la côte évidemment, courir sur la plage abandonnée ou presque, quel plaisir ; la traversée du bras de mer jusqu’au genou (où j’ai découvert que les chaussures Gore-Tex n’empêchaient pas l’eau de passer par-dessus les chaussettes et avaient même plutôt tendance à la retenir à l’intérieur après, floc, floc) ; l’escalade des rochers, qui m’a rappelé des souvenirs de vacances à Cancale ; des marches, des escaliers, puis encore des marches, et encore des escaliers, et là ça m’a rappelé de vagues entrainements dingos à la tour des pompiers de Rambouillet ; les coulées de boue aussi, il y en avait beaucoup dans la partie terrienne du parcours, ce qui m’a d’ailleurs valu une belle glissade latérale, une belle figure de style genre Surya Bonaly dans les années 90 ; et puis aussi, bien sûr, le carpaccio de Saint Jacques du ravito à l’arrivée, qui était juste une tuerie !

Tout le monde est arrivé en bon état, ou presque. J’ai noté : 1 sciatique, 1 pied bot, 3 ou 4 genoux en vrac, rien de plus, des broutilles quoi. Ce fut à titre personnel une très belle expérience, un beau challenge de dernière minute relevé haut la main, oui, et même haut les cœurs puisque partagée avec mon amoureux !

Avis aux amateurs l’année prochaine, j’ai déjà commandé le soleil.