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Les envolées de Lynette

et autres causeries non lyriques

Je suis Paris

On a coutume de dire que c’est l’enfer qui nous pousse à jeter l’encre sur le papier. Les mots qui me viennent aujourd’hui me semblent d’une banalité affligeante : horreur, choc, tristesse, peine, incompréhension, hébétude, désillusion, solidarité, guerre. Ces mots sont d’une banalité affligeante et pourtant je n’en trouve pas d’autres. Comment décrire l’enfer ? Comment décrire l’indescriptible ?

L’enfer, certains ont fait sa connaissance hier soir, au détour d’un concert qu’ils n’ont pas eu le temps d’apprécier, d’une bière qu’ils n’ont pas eu le temps de déguster, d’une pizza qu’ils n’ont pas eu le temps de digérer. Le temps, ils pensaient pourtant en avoir beaucoup devant eux, et puis… J’espère au moins qu’ils n’ont pas eu le temps de voir la kalachnikov leur tirer dessus, ni le plaisir de leurs bourreaux à effectuer leur geste fou.

Comment peut-on en arriver à ce point de déshumanisation ? Comment en est-on arrivé là ? Où sont passées les valeurs universelles de l’amour, de l’humanité, de la fraternité ? Aucune religion ne peut justifier de tels actes, aucune religion ne peut revendiquer de telles atrocités. Mes enfants me pardonneront-ils un jour de leur laisser un monde aussi pourri, aussi dénué de sens parfois ?

Je suis Charlie il y a 10 mois, je suis Paris aujourd’hui. La bêtise humaine n’a-t-elle donc aucune limite ?

Beaucoup de questions pour trop peu de réponses aujourd’hui.

Solidaire, et triste.

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